Prisonniers de la surconsommation
Le sujet avait été initié sur un forum de discussion, il soulignait le côté insidieux du conditionnement qui affecte les populations des pays riches et développés, mais aussi les habitants du tiers monde qui subissent la pression des premiers, celle de leur sur consommation qui fait qu’ils vivent désormais dans la misère et que cette situation s’inscrit désormais dans les gènes de leurs descendants. Ces derniers sont prisonniers de la pénurie.

 Ceux qui sont au fait de cette réalité, celle  des blessures émotives subies durant la prime enfance, savent qu’elles se logent ensuite dans le subconscient et que derrière la scène conditionne ceux qui les portent en les faisant agir de manière impulsive et irrationnele.
Pour eux il n’y a pas de libre arbitre, tout est fait en fonction d’empêcher la cicatrice de saigner.
Le manque crée le trop dans une roue qui tourne sur elle même, certains nomment cette rotation l'offre et la demande.
Des problêmes surviennent lorsque la roue se voit dotée d'un moteur, qu'elle tourne désormais trop vite pour que l'on puisse en être conscient .

L'épigénétique

Concernant les dernières découvertes scientifiques sur le conditionnement, nous avons les travaux de Bruce Lipton, qui en bon vulgarisateur introduit l’épigénétique sur l’avant-scène

Il reprend en se servant de ses études et expériences sur les cellules souches l’idée que le milieu est l’influence majeure concernant le destin des êtres vivants, que son influence passe  avant celle du bagage génétique, les gènes deviennent des tendances qui vont s’exprimer ou pas si les conditions sont favorables.  .   Ainsi et cela est connu, si un individu a des tendances au diabète, sa diète peu empêcher la maladie de se déclarer. Cette diète conditionne son milieu métabolique
pour ménager les organes défaillants. Il en est de même pour plusieurs maladies chez des personnes dont l'héritage génétique les rendent vulnérables à les développer.

J’ai déjà partagé ici même mon expérience personnelle quant aux tendances qui me sont propres, la diète que j’ai adoptée depuis plusieurs années et des symptômes dont je souffrais, qui sont disparus depuis. Cela concerne l’abandon du sucre raffiné ou concentré, de même que plusieurs excitants comme l’alcool et le café. Ces tendances peuvent être catégorisée , la médecine chinoise et ayurvédique précurseur de la science occidentale qui nomment acide, neutre ou alcalin le métabolisme des humains, terminologie différente pour une même description du milieu métabolique.

Une mise en garde doit être faite concernant les succédanés du sucre, ils ne règlent pas la conséquence majeure qui est la dépendance à la sensation liée au goût sucré, qui est plus forte que la dépendance à la cocaïne et de ce fait plus nocive de par la réaction du corps, dont la sécrétion exagérée au niveau glandulaire de certaines molécules.

Nous avions déjà la phrase d’un contemporain de Pasteur, le milieu est tout le microbe n’est rien, qui entrevoyait déjà a un certain niveau ce qui allait être confirmé plus tard par les technologies introspectives modernes. Cette réalité est connue depuis des millénaires, mais la censure occidentale a fait que plusieurs connaissances ont été longtemps occultées par le pouvoir en place qui y voyait une menace à son hégémonie

En cette fin de cycle, plus rien ne compte, tout peut être dévoilé car les dés sont déjà jetés.

Tout est lié, l’un étant le prolongement de l’autre.

La vie en société est aussi concernée, si un individu a des tendances à la criminalité et que rien dans son milieu ne l’encourage il ne passera pas à l’acte. C’est ainsi qu’un gardien de zoo Taoiste expliquait comment il pouvait approcher un tigre sans que celui-ci ne l’attaque. Jamais il ne lui donnait d’animal entier qu’il pouvait dépecer ou de morceaux trop gros qu’il devait déchirer, ne le regardais pas dans les yeux pour ne pas le défier, bref ne faisait rien pour exciter ses instincts de tueur. En ce qui concerne la consommation, si rien de superflu ou d’artificiel n’est proposé comme essentiel par des dirigeants avides de profits, le peuple a le coeur en paix, ne cherche pas a acquérir pour se faire valoir.

Ce qui est vrai dans le milieu social l’est aussi à l’intérieur de l’organisme humain, les criminels opportunistes sont les bactéries qui deviennent toxiques parce que le milieu permet leur prolifération au delà des limites soutenables par les possibilités naturelles du corps.

La ville, un milieu qui oblige la surconsommation

La raison principale qui encourage la surconsommation est que rien de fondamental n 'est produit en ville, que tout doit être importé et que c’est la distance et l’énergie que ce transport et ses intermédiaires exigent qui causent la surconsommation. La ville ne peut exister qu’en pillant la nature. Une étude qui vient de paraître fait état de la disparition de plus de 50% des espèces vivantes depuis les années soixante-dix du siècle précédent.  Cela est directement lié à la migration des campagnes vers les villes.

L’homme contemporain vit en majorité en milieu urbain et cet environnement le conditionne considérablement. Dans cet environnement il y a tous les accessoires technologiques qui l’interpellent continuellement en déclenchant des réactions émotives qui puisent dans ses réserves vitales comme le fait aussi la publicité omniprésente qui l’entoure, les objets et accessoires à la mode qu’il voit être possédés et utilisés chez ses semblables après avoir vu la publicité à la télé ou dans les magazines. L’un vient renforcer l’autre qui n’était au départ qu’une suggestion, mais qui en se retrouvant sur le terrain a un effet multiplié. C’est pourquoi les marchands subventionnent les premiers utilisateurs pour que leur exemple serve a initier la consommation de leurs produits. Pour ce faire ils recrutent des personnes belles et/ou célèbres par le pouvoir d’attraction et d’imitation qu’ils suscitent chez l’homme ordinaire.

Dans ce milieu où nous vivons  il y donc tous les médias qui inondent de leur propagande notre panorama mental, qui lui est déjà formaté depuis l’enfance a voir le monde selon des modèles bien définis.  Sans oublier notre corps dont les plis dénoncent un long séjour dans les dédales du labyrinthe urbain, celui qui oblige la conformité aux règles bien établies, celles qui prônent la vitesse et  la facilité parce que l’autre coûte trop cher. Ces plis ou habitudes font que l’on va ici au lieu de là, sont malgré notre supposé libre arbitre ceux qui décident à notre place.

IL y a bien quelques anarchistes qui défient les règles, mais le peuple reste bien sage et obéissant, hypnotisé par la propagande marchande qui promet un paradis artificiel de deux semaines au soleil pour une année d’esclavage a respirer des toxines et à se tenir de manière a se coincer les vertèbres et faire pousser des hernies, sans parler de la bedaine qui se remplie de graisse ou de la digestion ralentie et incomplète par manque de mouvements.

Ils l’aiment leur télé, ils peuvent y vivre par procuration en s’identifiant au personnage de leurs choix et vivre des aventures dans des endroits exotiques.

En boîte le soir ils s’éclatent en se prenant pour lui ou elle, l’artiste de l’heure, bien givré ou saoul se déhanchant au rythme sourd et régulier de la world music. Je suis passé par là, c’est trippant, mais il ne reste pas grand-chose en fin du compte.

Ce monde va s’écrouler comme un château de cartes est emporté par une bourrasque de vent, les racines sont trop petites et superficielles parce qu’elles ne sont pas assez profondes pour avoir été à la recherche d’une facilité illusoire.  La feuille tombée de l’arbre et qui virevolte dans le vent est à l’image de l’homme sans racines qui après à la chute de l’empire de la surconsommation sera désemparé, ne sachant pas quoi faire ni où aller.

Comme d’autres qui l’ont réalisé bien avant moi,  je ne cherche plus a influer sur le monde en multipliant mes interventions, j’ai considérablement réduit mes sorties et me concentre ici et sur ma démarche individuelle de réduction de ma consommation. Je ne puis que conseiller la même réduction pour tous ceux qui sentent qu’il est temps de refaire des racines, ce qui implique une prise en charge des aspects fondamentaux par l’individu ou la famille élargie.

Je sais aussi qu’un minorité de personnes partiront des villes pour tenter de s’extraire de leur influence, il faut faire le deuil du plus grand nombre.

Ecoagir