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Je jardine bio, pour une vie simple et saine
Petit guide de jardinage écologique



 
 

Nous sommes heureux de vous présenter ce petit livret qui se veut un compagnon de jardinage dans ce que nous espérons pouvoir devenir une nouvelle passion, le jardinage écologique.
Bien que plusieurs s’occupent de trouver des solutions à la perte d’identité que subissent plusieurs municipalités rurales avec la désaffection des jeunes et l’individualisme croissant des citoyens, nous croyons pertinent et actuel de proposer un projet local qui se veut rassembleur et générateur de liens entre les gens de par le partage que cela implique.
Nous savons que la coopération est l’outil qui aura permis le développement et la prospérité de nos sociétés rurales et par extension, du Québec moderne. C’est toutefois aussi, l’utilisation trop importante de ce modèle,  qui est responsable du démembrement de nos identités. Trop c’est comme pas assez, c’est pourquoi nous proposons de revenir au centre.
Le local, la consommation de produits locaux commencent individuellement par la reprise en main de ce qui est possible de s’occuper par soi-même, sans dépendre des autres. Pour certains, nos parents ou grands-parents avaient un jardin dont ils tiraient beaucoup de nourriture, sinon pour certains l’essentiel de ce qu’ils consommaient.  D’être en milieu rural et de ne pas faire de jardinage est comme être à l’extérieur et de ne pas respirer l’air qui s’y trouve, un étrange paradoxe.
Certains diront que les emplois modernes nous exemptent désormais de s’impliquer dans ces domaines et que la grande industrie s’en occupe à moindres coûts. Dire ou penser cela c’est de ne pas tenir compte des facteurs négatifs que ces sources d’approvisionnement impliquent en terme environnemental et social.  Un de ces impacts sociaux est la non-imputabilité quant aux conséquences malsaines que cela entraîne. Plus les impacts sont lointains, moins l’on s’en préoccupe, plus il est facile de déléguer les responsabilités aux autres.
Nous savons que les sources d’énergie fossiles s’amenuisent, du moins celles qui sont facilement accessibles. Celles qui sont découvertes et exploitées maintenant sont source d’une pollution majeure qui est balayée sous le tapis de l’indifférence qui place l’économie en tête et la nature en arrière.
A la lumière de ce constat, il est désormais urgent de s’atteler à la tâche et de consacrer nos ressources au développement local dans tous les sens du terme. Ne plus disperser nos ressources, mais de les mettre en commun pour le développement de la collectivité non pas encourager la démesure, mais privilégier le raisonnable, le soutenable.
L’avenue ici privilégiée est la culture de ressources qui seront consommées localement avec des engrais accessibles à proximité. Il ne s’agit pas de productions destinées à l’exportation  en dehors de la municipalité, mais d’une gestion intégrée de ce qui entre et sort des jardins en vue d’une efficacité accrue.
Dans un premier temps, ce petit manuel souligne comment et pourquoi cultiver telles ou telles variétés choisies pour leur adaptation et polyvalence.


Historique et situation actuelle

Le limon nourricier

 
Si un regard est posé sur le passé de l’humanité, les grandes civilisations d’où l’homme moderne est issu sont toutes apparues au sein de régions qui bénéficiaient de conditions exceptionnelles.
La plus flamboyante, la civilisation égyptienne, se sera développée grâce à un phénomène annuel, le débordement du Nil. Cette inondation périodique conjuguée avec les terres plane de la vallée fluviale, permettait le dépôt d’une mince couche de limon nourricier, composée d’argile et d’humus venant des hauts plateaux d’Afrique.  Des calculs auront découvert que seulement un vingtième de pouce était déposé sur la vallée chaque année. C’est en développant l’irrigation que la civilisation égyptienne aura été en mesure de dégager les surplus dans son exploitation agricole pour permettre son rayonnement ultérieur. Pour que cette agriculture puisse durer aussi longtemps, il fallait que cette ressource annuelle puisse déposer cette mince couche de limon.
IL à été convenu par les archéologues que trois foyers ont d’abord vu l’humanité développer des civilisations qui ont ensuite essaimé ailleurs. Mis à part l’Égypte les deux autres régions ont aussi bénéficié d’avantages géographiques et géophysiques, elles étaient des vallées fluviales qui profitaient de crues annuelles et nourricières. IL s’agit des vallées de l’Euphrate et de l’Indus, qui contrairement à la vallée du Nil n’avaient pas un dépôt de limon aussi stable, ce qui obligeait les hommes à plus d’entretien des canaux d’irrigation.  L’irrigation est donc un dénominateur commun à tout développement humain qui a mené à l’émergence des civilisations anciennes. Les crues annuelles de ces grands fleuves étaient régies par les pluies de la mousson et la fonte des neiges dans les montagnes et hauts plateaux d’où ils naissaient. Les innombrables ruisseaux qui en se gonflant voyaient les cailloux éroder les rochers puis plus bas drainer une partie de l’humus des forêts, c’est de ce mélange que le limon devenait si nutritif. L’homme qui aura constaté le caractère instable et localisé des crues s’est mis à construire des digues et des canaux pour être en mesure d’étendre la superficie des terres cultivées.
Ces techniques qui se sont développées et améliorées dans ces trois endroits ont été ensuite exportées ailleurs où des conditions moins favorables pouvaient par contre profiter de leur mise en place. Dans toutes les régions ainsi mises en valeur, un développement de civilisations ne durait que quelques siècles, le temps que les ressources soient épuisées.  Ce n’est que celles qui pouvaient profiter de crues annuelles et nourricières qui durèrent, quelquefois plusieurs millénaires.  Plusieurs régions, aujourd’hui semi-désertique ou désertique le sont devenues par l’exploitation abusive par l’homme.  Dans certains cas, c’est l’inverse qui se produisait, les embouchures de fleuves situés aux abords des mers, là où les villes portuaires permettaient le commerce, se voyaient envahies de quantité de limon impossible à gérer avec les moyens dont l’homme disposait alors. Sans le savoir, ces sociétés en étendant leurs cultures dans les régions montagneuses où ils accéléraient l’érosion et la désertification, augmentait ce faisant la quantité de boues charriée par les cours d’eau. Des villes portuaires se sont alors retrouvées à des dizaines de kilomètres de la mer par la terre charriée qui en amont descendait et comblait en aval les embouchures des fleuves.
L’inconscience de l’homme ne s’est pas limité au dé-balancement des écosystèmes et aux déséquilibres qu’il y aura provoqués, il a aussi gâché des ressources en voulant améliorer certaines techniques. Cela est visible en Égypte et au vingtième siècle, où des ingénieurs voulant améliorer l’irrigation se sont mi s à ériger de grands barrages sur le Nil. Ils ont alors bloqué les crues annuelles, celles qui avaient permis à la civilisation égyptienne de fleurir durant plus de quatre mille ans.  Bien que de ce moment ils purent contrôler l’irrigation plus efficacement, ils durent toutefois compenser l’apport de limon par l’usage d’engrais importé. Comme plusieurs autres pays, ces engrais furent extraits dans un premier temps de dépôts affleurants et accessibles, puis plus tard minés, à des coûts croissants, de sources souterraines. Puis vinrent les engrais chimiques et la révolution verte, issue de l’usage des énergies fossiles. Bien que cette révolution soit directement reliée au développement fulgurant des technologies et de l’accroissement exponentiel de la population humaine, des effets négatifs commencent à émerger. Ils sont reliés à l’intoxication des sols et des nappes d’eau par les molécules chimiques qui se sont accumulées avec le temps.

L’humus

Lorsque les premiers colons sont arrivés de France au Québec, le rendement des terres était de 25 à 40 minots de blé à L’âcre pour baisser au dix-neuvième siècle à 9 minots en moyenne. Les fermiers cultivaient la terre en effectuant une rotation sur deux ans jusqu’à ce qu’elle ne produise plus. Nous pouvons soupçonner que la connaissance des besoins de la terre était ou bien insuffisante, ou que les moyens de l’entretenir adéquatement manquaient. Les Amérindiens qui cultivaient le maïs, les courges, les haricots, entre autres cultures, s’installaient habituellement dans les basses terres ou des dépôts de limon riche en humus permettaient des récoltes abondantes. Après un certain nombre d’années, après épuisement du sol, il déménageaient ailleurs où le sol était fertile. Un mode de vie nomade sédentaire était possible dans un territoire peu peuplé où la compétition était minimale. Dans les forêts, il a été calculé que l’humus, partie du sol assimilable par les plantes, se renouvelle au rythme de plus ou moins trois centimètres par siècle. Des proportions importantes peuvent se retrouver dans les basses terres par l’érosion de l’humus qui se trouve dans les régions élevées, ce qui explique la grande fertilité des premières.
Des canaux d’irrigation doivent par contre être creusés dans ces endroits sujets aux inondations, fossés devant être récurés à l’occasion. Savoir que l’humus est un élément précieux peut éveiller le jardinier à l’importance de le préserver et l’entretenir. Le mode de vie strictement sédentaire est incompatible avec la réalité biologique des sols, qui demandent une période de repos pour se renouveler. Pour compenser ce fait, le cultivateur moderne importe des engrais devenus de synthèse avec l’usage des énergies fossiles, le développement des techniques et des transports .


 
Nous proposons des variétés de fruits et légumes qui sont polyvalents et peu coûteuse à produire et des méthodes  low tech utilisant des ressources locales.

 
Malgré ce que plusieurs pensent, un retour en arrière est possible si la consommation est aussi réduite significativement. Le Québec rural du dix-neuvième siècle était dans plusieurs cas autosuffisants. Les fermes produisaient assez pour nourrir la maisonnée et dégageaient quelques surplus. Il a été constaté que l’avènement des machineries modernes est en grande partie responsable de l’avènement du cercle vicieux de l’endettement des entreprises agricoles, devant continuellement remplacer les machines pour être en mesure de produire suffisamment et ainsi vendre des productions avec profit. Mais ce n’est pas là la raison majeure de la perte d’autonomie des fermes Québécoises, c’est plutôt le fait d’avoir à produire pour les villes, au-delà des capacités naturelles des terres. Pour qu’elles restent productives face aux quantités désormais demandées, il faut ajouter à la terre qui est devenue dans la plupart des cas un simple support qui ne collabore plus sans ajouts d’engrais chimiques importés et dispendieux.  La phrase trop de chefs pas assez d’Indiens image la réalité des villes par rapport aux terres exploitées pour les entretenir. Nous pourrions étendre l’analyse aux villages ruraux qui se sont considérablement urbanisés au point de se déconnecter de la nature qui les environne.
Bien que proposant un mode de vie alléchant, ces enclaves urbanisées prennent à la terre sans rembourser et de ce fait épuisent rapidement le capital organique des régions ressources. Pour connaître la biologie des sols il ne faut qu’observer un milieu naturel et les inters actions entre les animaux et le territoire qu’ils occupent. Ils sont collaborateurs, dans le sens qu’ils redonnent une partie de ce qu’ils prennent.
L’animal sauvage emprunte de la nature à sa naissance pour son corps, que nous pourrions comparer a son capital organique, il paient des intérêts sur cet emprunt tout au long de son existence en déposant son urine et fumier ici et là sur son parcours quotidien, puis au moment de sa mort rembourse le capital par le fait que son cadavre est récupéré par les autres êtres vivants.
L’homme moderne, en regard de la nature, est un parasite qui prend sans rembourser. IL y a aussi les entreprises qui exportent les ressources naturelles, qu’elles soient minérales, forestières animales et qui n’importent pas l’équivalent pour compenser. Un exemple parmi d’autres, les entreprises de sciage qui transforment les billots en planches pour les exporter ensuite dans les villes. Ce n’est que récemment que des mesures de conservation de la ressource ligneuse propose des coupes sélectives pour permettre la régénération. Même les copeaux et brin de scie sont récupérés par des entreprises étrangères au milieu, pour faire des panneaux agglomérés indigeste pour la nature qui sont utilisés dans les villes. Les entreprises prennent dans la nature et ne remboursent pas ce qui convient à la fertilité des sols.  Productivité ne veut pas dire fertilité et l’usage des engrais chimiques n’est pas une solution durable.  La nature dégage des surplus, mais jamais les quantités exigées par le mode de vie urbain.
L’exagération passée ne pourra être compensée et des effets négatifs se font déjà sentir dans plusieurs domaines où une surexploitation aura provoqué une intoxication des ressources dont nous dépendons. C’est un prix considérable à payer que d’être malade et intoxiqué au point de ne plus pouvoir y voir par soi même.

Plusieurs sonnent l’alarme et constatent la léthargie qui semble paralyser plusieurs sociétés qui vivent depuis des décennies dans l’abondance.  Les propositions de réduire la consommation pour être en mesure de revenir à une exploitation respectueuse des sols et des ressources pour permettre qu’elles durent sont difficiles à faire adopter. Nous croyons qu’un petit nombre de personnes prendront conscience des enjeux et collaborerons aux changements projetés. Ce noyau pourra ensuite étendre son influence et inclure ensuite un plus grand nombre.
Deux tendances sont opposées, une qui brandie la technologie comme une solution pour régler les problèmes qui surgissent de plus en plus nombreux et l’autre qui prône l’abandon progressif de cette dernière pour revenir à des méthodes organiques. La première à le vent dans les voiles et ce navire où une majorité semblent être, est à nos yeux le lièvre de la fable de La Fontaine, qui bien que plus rapide ne pourra à la fin remporter la course. C’est que les officiers prennent pour acquis leur supériorité sur la nature et que cette dernière, comme la tortue, prend son temps tout en continuant d’avancer.  Le peuple n”est pas dupe, il constate la disparité qui existent entre ces officiers et les marins. Les uns dans leurs quartiers luxueux mangent et boivent à satiété des mets riches et succulents, alors que dans les cales l’ordinaire se compose d’un pain sec et d’eau trouble.   Sans le savoir ce peuple est déjà avantagé sur ces classes de supposés privilégiés, ils sont habitués à la frugalité, pour certains miséreux la richesse c’est d’être pauvre.
Viendront le moment où les marins ne voudront plus faire partie de cet équipage, fatigué des promesses non tenues par ces éminents personnages. Ils les laisseront alors sur leur bateaux, naviguer vers leurs destins et quant à eux, reviendrons sur terre pour renouer des liens avec la nature.
Cet ouvrage est le compte rendu d’une expérience concrète où un mode de vie simple permet de réduire considérablement les besoins extérieurs et de conséquemment permettre un rapport plus égalitaire avec la nature.  Nous sommes conscient de la difficulté qui vient avec le fait de changer un mode de vie enraciné depuis longtemps, mais croyons que la motivation viendra du désir de laisser quelque chose de durable à nos enfants et petits enfants, une nature en santé.

Le travail du sol et l’amendement.

Outils

 
Pour ce qui est de travailler le sol, les outils de base sont la fourche, la grelinette, le râteau, la pelle bèche, le sarcloir, la brouette. Nous conseillons les outils manuels, mais pour ce qui est de l’ouverture de nouveaux terrains la location d’un tracteur ou de le posséder en coopérative peut sauver pas mal de temps et surtout de ne pas décourager ceux qui ne sont pas encore habitués au travail manuel. L’équipement comme le tracteur et autres outils pour transformer les ressources peuvent être utilisés en gardant en tête le caractère précaire de cette aide, qui dépend d’énergie fossiles et de réparations dispendieuses. Une utilisation raisonnable dans des contextes précis évite des dépenses inutiles.  N’oublions pas que plusieurs personnes peuvent avantageusement remplacer ces outils, surtout si le temps consacré aux tâches n’est pas comptabilisé par un tarif horaire, mais plutôt en tenant compte des bénéfices marginaux que l’activité produit.

Types de sols

Le sol peut être argileux, sableux et entre les deux. Sa proportion en humus est aussi plus ou moins importante. Ils peuvent aussi être alcalins, acides ou neutres.
Dans notre région ils sont souvent acides et la végétation qui y pousse en est un indicateur. Il faut à ce moment ajouter de la chaux ou de la cendre de bois dur pour balancer le PH en fonction de la culture visée. Il est facile en région d’avoir accès à de la cendre de bois dur, vu que le chauffage au bois est encore populaire.
C’est là un exemple de valeur ajouté, comme plusieurs autres que seront privilégiés dans ce livret.
Tous les sols ne sont pas également propices à prime abord, mais la plupart peuvent être améliorés pour devenir productifs. Puisqu’il existe des livres qui expliqueront de façons détaillée le sol pour ceux que cela intéresse, ce manuel se limitera aux principes de base facile d’accès et compréhensible. Habituellement le sol est moyen et quelquefois pauvre. Les terres riches sont habituellement dans les vallées, c’est que tous les limons s’y retrouvent naturellement par l’effet de la gravité. Bien qu’étant riches, ces terres sont aussi sujette à être trop humides d’où le besoin de creuser des canaux d’évacuation des eaux. Il est toutefois possible de cultiver dans les hauteurs en nivelant les surfaces par l’aménagement de terrasses. Le désavantage est l’opposé des vallées, ces terres en hauteurs se drainent plus vite, d’où leur aridité en période sèche.
Ceux qui cultivent de plantes en pots, savent qu’il s’agit de mettre les bons ingrédients, habituellement de la terre déjà préparée en sac, pour que la plante pousse bien.
Cette solution est évidemment hors de prix pour qui veut produire à coût raisonnable ses propres légumes. D’où l’importance de produire son propre compost à partir de ressources locales.

Le Compost

Puisqu’il est ici question de jardinage biologique, nous privilégions les ingrédients qui viennent de la nature. Les feuilles mortes, le fumier des animaux, le gazon. les  restes de table, les copeaux de bois de feuillus, le bois raméal déchiqueté, la terre noire, la chaux naturelle.
Ci dessous une liste de produits qui contiennent des proportions en quantité plus pou moins important de ce qui entre dans la composition des composts. Un  compost idéal est de trente parties de carbone pour une partie d’azote. Le bois est presque entièrement carbone et à l’opposé, l’urine, le sang, la viande, très azotée.
Comme pour la digestion, le compost demande de l’humidité et de la chaleur de même qu’une bonne mastication sous la forme d’ingrédient pas trop gros.
Le montage du tas de compost se fait en alternant les ingrédients azotés avec les ingrédients carbonés en humectant suffisamment, mais pas trop, en s’assurant que  de l’air puisse pénétrer par le bas et les côtés, tout en protégeant le haut du tas de la pluie.
Certains utilisent des planches qui forment des carrés qui sont empilés avec entre chacun des cales pour l’infiltration d’air, d’autres un grillage disposé en cercle  dans lequel les ingrédients sont entassés. Sans être trop humide, le tas doit quand même être arrosé au point où il ne sera pas saturé d’eau.
Ce qui accélère le compostage c’est le retournement du tas après quelques semaines, opération qui est reprise tout au long de l’été. Lorsqu’il est prêt, il a  l’apparence d’une belle terre riche et foncée.
J’ai mentionné plus haut comme matériaux pour le compost, le bois raméal. Il s’agit des branches de feuillus qui sont un sou produit de l’.abatage des arbres pour le  bois de chauffage.
Lorsque cette récolte se fait entre l’automne et le printemps, les branches ont alors des concentrations importantes de nutriments en vue de la saison chaude suivante  dont la partie la plus apparente est les bourgeons. IL s’agit de les utiliser jusqu`a un diamètre de deux pouces en les déchiquetant et en disposant les copeaux  sur les sol pour une couche d’au plus dix centimètres. Durant la première année, un champignon s’installe et à partir de la deuxième des nutriments se libèrent dans le  sol, fertilisant la terre pour quatre années.
Cette ressource tout comme les feuilles mortes, est disponible pourvu qu’une rotation se fasse pour ce qui est des lieux de récolte. Pour les feuilles mortes, je  suggère le printemps, ainsi la nature profite de l’isolation automnale pour se protéger, et une récolte dans un endroit donné suivi d’un répit de quelques années, tout  comme il est conseillé de faire la rotation des cultures en jardinage écologique.
La coopération et la mise en commun des moyens peuvent faciliter l’acquisition d’outils ou de terrains pour la récolte et la transformation de ces ressources.

 

 
Se nourrir à bas coûts avec des aliments à haute teneur en vitamines chlorphylle et enzymes, hautement bénéfiques pour la santé

 
Variétés de fruits et légumes
 
Ici nous arrivons au point le plus important, ce qui est vraiment rentable de semer en terme d’efficacité. Les variétés qui nous ont été léguées par nos ancêtres sont,  malgré les apparences, les plus performantes. Puisqu’il est question de polyvalence, les nombreuses qualités d’un fruit ou d’un légume sont ce qui les rend  intéressants. IL ne doit pas que goûter bon, il doit être nourrissant, se conserver facilement et longtemps.  Les Amérindiens nous ont légués les courges les haricots et  le maïs, pour nommer les plus importants. Ils ne disposaient pas d’équipements modernes pour conserver leurs récoltes et arrivaient quand même à garder ces  denrées très longtemps.  Ils avaient nommé ces trois importants éléments de leur diète, les trois soeurs parce qu’ils les plantaient ensemble. Un haricot grimpant pour  deux maïs et les courges entre les rangs. Les tiges de maïs pour servir de tuteur aux haricots et les courges pour couvrir le sol et empêcher les mauvaises herbes..

Les courges

 












Ce sont des fruits dont trente pour cent de la valeur en protéines se trouvent dans les graines, le reste dans la pulpe. Les citrouilles sont les plus connues. Celles que  nous suggérons seront de la variété tardive, dont les Buttercup, Butternut, Hubbard, Styrian, Kakai, Red kuri.
Les variétés Styrian et Kakai sont des courges qui ont des graines nues, qui ont une enveloppe si mince qu’il n’est pas nécessaire de les écaler. Toutes les variétés se  conservent bien au frais et au sec dans un caveau ou chambre froide. Idéalement autour de 10 degrés centigrades.
Pas besoin de frigo ni d’électricité, ces fruits qui ont le goût de légumes parce que très peu sucrés sont idéals pour cuisiner en hiver. Même si la courge n’est pas  consommé complètement il est aisé de conserver le reste en coupant en petits cubes mis dans un contenant ou un sac qui est mis à geler dehors et utilisé au besoin.
Cette même méthode est aussi utilisée lorsqu’une courge commence à montrer des signes de dégradation, habituellement à cause de champignons qui l’attaquent. Au  lieu de laisser les fruits se gâter, les couper en petits cubes puis les mettre à geler dehors.
Les variétés hâtives quant a elles sont .à consommer durant l’été elles ne se conservent pas aussi longtemps. Les concombres , le zucchini et autres semblables.
L’idée première est d’utiliser des espèces non hybrides pour être en mesure de conserver des semences qui donneront le résultat escompté. Semer la graine d’un  hybride ne donne pas le même légume d’où la semence est issue.
Pour les courges en général, elle affectionne un fumier jeune et frais et pousse bien sur un tas de fumier. C`est qu’elles sont gourmandes en azote.
 
 
























 

Les haricots


 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
IL s’agit d’une source de protéine très importante, qui peut être comparée à la viande, sans toutefois demander autant au sol. Sa polyvalence tient aussi à sa facilité de conservation, mais dans son cas elle se garde plus longtemps que les courges sous sa forme déshydratée. Des haricots peuvent être semés et germés après plus de dix ans.  Nous privilégions les variétés buissons et grimpantes, et encourageons les gens à les consommer à toutes les étapes de leur croissance tout en laissant une grande partie mûrir jusqu’a la formation de la fève, qui elle sera séchée et conservée.  Nous mangeons pour plusieurs des haricots en cosses des verts et des jaunes durant la saison estivale, mais consommons rarement des fèves fraîches écossées.
Elles sont succulentes et ne demandent qu’à être cuites à la vapeur pour quelques minutes.
Quant aux fèves déshydratées, communément appelés bines, il est courant qu’elles soient additionnées de mélasse et de sirop d’érable, pratique que nous condamnons pour mauvaises combinaisons alimentaires.  Ceux qui toutefois aiment les flatulences odorantes, libre à eux de continuer dans cette pratique.  Les fèves poussent dans un sol au fumier mur, elles n’ont pas besoin d’autant d’azote car elle arrivent à en fabriquer avec les éléments présents dans le sol et l’atmosphère. Recherchez des variétés adaptés au climat et privilégiés celles qui arrivent à maturité plus rapidement. La gourgane est une incontournable en ce qu’elle peut être semée plus tôt et est très productive.

Le maïs


 
 


 
 

Les variétés que nous consommons de nos jours sont des hybrides qui n’ont rien a voir avec les variétés anciennes. L’emphase est mise sur le côté sucré, alors qu’il  est plus efficace de cultiver un maïs qui contient plus d’amidon. C’est sous cette forme que les grains se conservent le mieux et ce sont ces variétés qui permettent de  faire de la farine. Comme pour les grains en général, il est préférable d’attendre d’en avoir besoin avant de le moudre, on conserve ainsi les propriétés nutritives. La  farine se dégrade après quelques mois, alors que le grain peut se conserver deux ans.  La fraîcheur se vérifie par la capacité de germer du grain. Le blé d'Inde à  vache ou à farine est donc privilégié. Nous avons utilisé avec succès la variété amérindienne Painted mountain.
Le maïs est comme le blé un grain issu de croisements, et pour cette raison ne peut se ressemer tout seul. IL demande beaucoup de chaleur de fumier jeune et d’eau.


 
Les variétés de légumes et fruits de souche, produisent des semences que l'on peut semer.

 
Les légumes racines.
 
La pomme de terre en est la reine, de par ses qualités nutritives exceptionnelles. Elle et toutefois sujette aux maladies fongique et de ce fait ne peut être considérée  comme fiable comme ressource. Mais il ne faut surtout pas s’en passer et la semer chaque année. Ce qui la rend intéressante dans sa polyvalence est le fait qu’elle  peut être conservée dans le sol, qu’une partie des tubercules n’auront pas à être récoltés, tout au plus protégés d’une possibilité de gel profond.
 


 

Elle peut être semée dans un sol plutôt acide et demande du fumier mûr tout en pouvant s’accommoder d’un sol plutôt pauvre. La quantité et la grosseur des tubercules sont proportionnelles a la richesse du sol et aux conditions atmosphériques comme  pour les autres légumes et fruits. .
Pour conserver les patates dans la terre, je conseille de répandre de la paille ou des feuilles mortes sèches pour dix centimètres avec par dessus une toile ou bâche  imperméable. Cette technique permet de pallier le manque de neige au début de l’hiver et le gel en profondeur qui pourrait affecter les tubercules. Les autres légumes  racines peuvent être conservés, pour une partie de la même manière, mais dans le cas des tubercules de surface comme les carottes, le rutabaga et autres semblables,  avec plus de foin ou de feuilles ou de les enterrer dans un contenant. Les  feuilles de navets , rutabagas, choux raves peuvent aussi être mangées en salade ou cuites à la  vapeur.
 


 

Le plus efficace est de les récolter au besoin, ce qui se fait de préférence à la fin de l’hiver, lorsque les réserves du caveau sont épuisées. L’avantage majeur de cette  récolte en pleine terre est la fraîcheur des tubercules qui conservent intacts nutriments et vitamines. Rien a voir avec les patates ratatinées et germées de notre  réserve dans la cave. Les pommes de terre ne germent que plus tard lorsque dans le sol et nous avons déterré et mangé des patates jusqu’en juin.
Un autre incontournable dans les tubercules c’est le topinambour, dont la racine est comestible et peut être récoltée au printemps et à l’automne comme pour les  autres. Une haie de topinambours peut servir d’écran entre voisins où planté dans un endroit reculé et laissé sans entretien. Bien que l’espèce est envahissante, elle se  limite quand même autour d’où on la sème.
C’est un proche cousin du tournesol et ce dernier est un élément important du jardin. Privilégions les variétés plus petites qui pourront facilement arriver à maturité  car ce sont les graines qui nous intéressent, pas les records. Une des façons les plus efficaces de les consommer, est de les faire germer en pousses et de les ajouter aux salades hivernales.
 
 

Crucifères
 
Les choux pommés, de Bruxelles, brocolis, choux fleurs, Kale sont les plus connus.  Un des plus polyvalent est le brocolis et pour ceux qui espèrent des gros, doivent semer des hybrides. Bien que la variété De Cicco et Waltham sont de souche, les petit brocolis en déçoivent plusieurs.
 


 

Mais c’est là ne pas connaître sa productivité qui ne se limite pas qu’a une seule cueillette.  La tige du brocoli, lorsque la partie qui est la fleur non épanouie est cueillie, continuera de produire de plus petites fleurs durant quelques mois, jusqu’aux premières neiges.  Le choux pommé d’hiver, se garde bien au caveau ou dans un endroit frais. Il peut aussi être transformé en choucroute, un procédé de lacto fermentation qui le rend plus digestible. Le Kale est un crucifère qui forme de grandes feuilles et ce sont elles que l’on mange tout au long de la saison en cueillant celles à l’extérieur.
Le plant continue alors à pousser et peut subsister jusqu’aux premiers gels et au delà, certaines variétés résistent à des moins dix degré. La facilité de le cultiver et son adaptation à plusieurs sols en fait un incontournable, surtout pour son pouvoir anti-cancer.
 

Salades et pousses

Les salades sont une source importante d’enzymes et vitamines essentielles. Dans le jardin il est intéressant de réserver une bonne place pour elles et de les semer par intervalles de deux semaines, tout comme les petits pois mange tout que nous pouvons inclure dans cette catégorie.
J’ai évoqué les pousses de tournesols et dans cette veine il y à le sarrasin, les pois, le blé et autres qui peuvent pousser dans des bacs sur le rebord de fenêtres bien orientées. C’est le jardin intérieur qui prend la place de l’autre en période hivernale. La récolte se fait à mesure que les besoins se font sentir, pas plus. Ainsi les pousses sont toujours fraîches. Le radis devient lorsqu’on le laisse pousser une plante qui fait des fleurs, puis des fruits sous la forme de petites cosses. Au début elle sont vertes et tendres et peuvent alors être mangée avec de la salade et d’autres ingrédients. Bien que ces cosses goûtent le radis, elles sont beaucoup moins piquantes que le radis . Il en pousse beaucoup sur chaque plant. Si ces cosses sont laissées à mûrir elles formeront des
graines qui pourront être germées,


 
L'herbe de blé ou d'orge est une source essentielle de nutriments dans une diète qui n'importe aucun fruits frais de l'extérieur durant la période hivernale, le jus est extrait avec une extracteur et bu à l'intérieur de quinze minutes pour que son potentiel soit à son maximum.

 
Le jardin intérieur

 
C’est l’aspect le plus important si l’on désire réduire sa consommation de produits importés de l’extérieur. Puisque la mode est de parler de produits locaux, voyons  comment cette technique permet de se passer de ce qui vient d’où l’on ne peut pas contrôler la qualité et les coûts.
Ces coûts étant surtout environnementaux, la pollution ou la surconsommation de ressources non renouvelables.
Je joins ma voix à celles de ceux qui disent que la technique doit être simple et les variétés utilisées pas trop diversifiées. Vaut mieux s’en tenir à l’essentiel que de se  perdre dans le superflu. Cela rejoint l’idée qu’il faut songer à la difficulté de produire par soi-même ce que l’on consomme. Pour ceux qui ne connaissent pas la  culture des végétaux, sachez que la production de semences semble simple lorsqu’il s’agit d’acheter, mais que le producteur lui, sait ce qu’il en coûte en temps et  énergie pour arriver au point où ses semences sont vendues aux consommateurs. IL est plus économique de cibler les bonnes variétés, les plus efficaces dans tous les  domaines.
Luzerne, tournesol, sarrasin, fèves, blé, orge et autres céréales, radis, salade diverse qui sont des plantes qui sont consommées lorsque le plant est jeune. Par  exemple les familles Brassica, brocoli, kale, choux ou Lactuca Sativa et autres les salades tendres et douces. Dans notre climat, il est difficile d’amener ces plantes au  stade où ils produisent des semences viables. Ceux qui possèdent une serre où y ont accès au travers une coopérative, ceux là peuvent y faire pousser des plants  pour produire des semences, en étant toutefois conscient des variétés qu’ils cultivent pour éviter les croisements si l’on veut des semences qui produiront ce à quoi  l’on s’attend.
Sinon, se contenter du résultat et accepter de consommer moins de variété.
La technique consiste à mettre un terreau riche dans un bac à pousse, habituellement de plastique, idéalement de qualité alimentaire. Je possède deux formats, les  noirs qui se vendent dans les centres de jardins, j’utilise ceux qui ne sont pas troués à la base et quelques blancs plus grands qui sont disponibles dans les magasins  qui fournissent des restaurants. Un ami à moi utilise des bacs en plastique blancs vendus en quincaillerie pour la vaisselle, ils s”insèrent dans un évier standard. IL y  sème ses mélanges de salade Mesclun et peut faire plusieurs récoltes dans un même bac, les feuilles repoussent après avoir été coupées, les réserves de nutriments  sont suffisante pour le permettre.
Je fais germer les semences avant de les mettre dans les bacs qui sont pour les noirs remplis de deux pouces de terreau et humectés généreusement en évitant les  flaques. Lorsque les semences dont je veux faire des pousses sont germées, je les disperse dans le bac. Pour ce bac noir qui fait 11 pouces par 21, j’ utilise, au  choix,  une tasse de graines de tournesol, sarrasin , blé, avoine, ou orge par bac.(pour ces variétés la recette est la même)
Les semences peuvent se toucher, mais il faut éviter qu’elles s’empilent.
Je mets ce bac dans un endroit sombre et le recouvre d’un rectangle de bois sur le haut duquel j’ai installé un grillage fin pour éviter que des souris les mangent. Après  deux ou trois jours, je les mets à la lumière.
Lorsque l’on décide de s’alimenter de cette manière, il faut prévoir à l’avance et ne pas négliger les arrosages. Dans le cas des pousses, la première récolte prend du  temps et il est bon de commencer tôt, avant d’en avoir besoin pour ne pas être pris au dépourvu lorsque le temps de s’approvisionner des produits intérieurs  arrivera.  Puisque les pousses repoussent continuellement, jusqu’à cinq ou six fois pour la mesclun, plusieurs bacs sont utilisés pour permettre un approvisionnement  constant. Ces pousses sont coupées au ciseaux, jamais arrachées, ce qui empêcherait la repousse. IL faut, et cela est primordial que ces plants puissent bénéficier  d’un éclairage suffisant tout en étant dans un endroit chaud, ce qui permet une bonne production.

 

Pour les germinations, faire tremper puis germer prend au moins deux jours et jusqu’a une semaine pour certaines variétés. Pour ma part j’utiliser surtout le sarrasin,  qui ne demande qu’un trempage d’une heure avant d’être égoutté et mis à germer.  J’utilise pour cette étape, un pot Masson d’au moins un litre dont j’enlève la  rondelle de métal dans le couvercle pour y mettre un treillis de plastique alimentaire. Un rac au dessus de l’évier dont le font est grillagé permet de mettre les pots  sommairement égouttés à l’envers pour permettre que les semences ne soient qu’humectées.  J’utilise pas mal de luzerne, source importante de magnésium, et je  procède comme suit. Je laisse tremper une nuit, un demi-pouce de semences versées dans le fond du pot. Le lendemain j’égoutte et laisse reposer. Je remplis  d’eau une fois par jour et égoutte, habituellement le matin. Le quatrième jour, je peux commencer à en consommer, mais au préalable aurai séparé les cosses des  germes par un trempage dans un grand bol rempli d’eau.
Ce procédé est aussi utilisé pour d’autres types de semences dont les fèves mung. Les cosses flottent à la surface et il est possible avec une cuillère de les diriger vers  les bords et de les enlever.
L’écorce des semences contient des produits qui sont plus ou moins digestes et quelquefois légèrement irritants. Pour revenir à la luzerne, le demi-pouce de semences  dans le fond du pot Masson devient  à l’étroit dans le pot et c’est alors que je transfère une partie dans un autre pot, puis un autre.
J’en arrive à trois pots avec cette quantité et entame l’un d’eux.  Je suis ainsi approvisionné plus longtemps pouvant consommer de la luzerne quelques jours avant  de recommencer le processus.
Les germes de sarrasin peuvent être consommés dès le lendemain, un tout petit germe est suffisant dans ce cas pour déployer ses qualités nutritives optimales.
Pour les fèves elles ont germé et consommé avant que le feuilles se déploient.
L’idée derrière cette pratique est de rendre nos aliments le plus efficaces possible en les consommant frais cueillis et le moins transformés. Les germes et pousses sont  mangés crus, les fèves légèrement sautées au wok ou crues. Nous conservons alors entières le propriétés nutritives et sommes en mesure de faire plus avec moins.
Céréales

Le blé, l’orge, le sarrasin, le millet, l’avoine, l’épautre, le kamut toutes des variétés qui peuvent être cultivées sur des surfaces moyennes pour que la récolte en vaille la peine. Pour ces cultures je conseille la coopération, la mise en commun d’outils et de moyens pour cultiver des quantités pouvant être partagées entre plusieurs participants. Comme pour d’autres cultures, ce qui est riche en protéine demande habituellement plus de nutriments pour croître et fructifier. Étant donné que ces grains peuvent être conservés longtemps, qu’ils peuvent aussi être germés, consommés comme tels en pousses ou en jus, ils sont important dans une diète sans frigo.


Fruits

Les fruits qui poussent bien, sont ceux qui sont déjà présents sur le terrain sans que l’homme intervienne. Pommiers sauvages, petites fraises des champs, framboises,  bleuets, églantier, vignes sauvages etc . Nous avons dans nos jardins installé d’autres variétés pour lesquelles nous devons assurer des soins, car elles ne sont pas adaptées au climat. Dans cette veine, certaine variétés de fruits comme le raisin, les courges dont les melons et citrouilles, les framboises et fraises hybrides, les pruniers, pommier, poiriers. Toutes ces variétés peuvent être plantés en tenant compte de la zone dans laquelle l’on se trouve et de la variété qui y est la mieux adaptée. Dans tous les cas, il faut privilégier la polyvalence, ne pas planter de grandes quantité d’une seule variété pour être en mesure de pallier aux mauvaises saisons de l’une par la production de l’autre.


 
Des fruits peuvent, comme les pommes être conservée au caveau, mais la plupart peuvent être déshydratés, ce qui est à nos yeux la meilleure solution . Un des fruits les plus populaires dans nos jardins est la tomate et elle peut aussi être déshydratée. Lorsque la méthode et appliquée convenablement, pas trop chaud et pas trop long, les fruits gardent leurs vitamines, ce qui n’est pas  toujours le cas avec d’autres méthodes telle la mise en conserve.Ces méthodes, les conserves et la congélation permettent toutefois dans un premier temps et pour ceux qui possèdent  les outils et accessoires pour la transformation de conserver avantageusement les récoltes de fruits et légumes.Ce petit livret se veut une introduction à des méthodes qui  peuvent se réaliser avec un minimum de technologie dans un contexte où elles pourraient pallier a la rareté de ce qui la permet.  Pour un apport intéressant de vitamine C, l’églantier, qui est le fruit du rosier est récolté et séché pour des tisanes..

 
 

 

Coopération, communautarisme, convivialité, frugalité, fertilité, santé, nourrir le côté féminin. renouer avec ses racines.
Polyvalence dans l’activité de jardiner

Pour ce qui est des variétés de légumes dont je n’ai pas parlé, j’ai plutôt mis l’emphase sur ce que je considère une base suffisante pour être en mesure de  s’alimenter.
Tout est possible avec plus ou moins de travail, dépendant des circonstances particulières. Nous avons voulu avec l’organisme Écoagir sensibiliser les gens aux  activités polyvalentes, celles qui permettent de développer plusieurs aspects nécessaires à une vie saine. Nous sommes tous conscients du fait que l’avenir appartient à ceux qui sont efficaces dans leurs façons de travailler.
Si mon travail me permet de combler plusieurs aspects de ce qui est essentiel à ma santé, il est plus efficace qu’un autre qui n’en comble qu’un seul.  Pour être en  santé, j’ai besoin de bouger la plupart de mes muscles, de respirer du bon air, de transpirer à l’occasion, de bien m’alimenter et de me reposer suffisamment. Bonne  nouvelle, tous ces aspects sont comblés par le jardinage écologique, qui de par son impact bénéfique pour l’environnement nous amène en plus un sentiment de  coopération avec la nature au lieu de l’abuser. Un des points qui me semblent vraiment importants dans cette activité, c’est la prise de conscience de la valeur des  aliments que l’on fait pousser en participant à toutes les étapes, de la semence à la récolte en passant par l’entretien du sol. Si cela nous permet de réaliser la valeur  des choses de réduire notre gaspillage de ressources, souvent fait  inconsciemment.  Un autre secteur bénéficie aussi de cette activité, notre budget. Pour que ce  secteur profite pleinement, il faut adopter un mode de vie plus efficace..
Les peuples premiers, dans notre cas les Amérindiens, étaient particulièrement conscients de la valeur des ressources qu’ils consommaient, tout comme nos  ancêtres l’étaient des aliments dont ils disposaient. Tout était utilisé et usé jusqu'à la corde, pas de reste tout était réutilisé. Nous assistons de nos jours et dans nos  sociétés d’abondance à une surconsommation exagérée qui ne tient plus compte de la rareté des ressources et le gaspillage est dans ce contexte énorme.
Nous ne pouvons évoquer de contraintes d’espace et de temps comme excuses, il faut transformer et adapter ce qui doit l’être pour éliminer tout gaspillage, sans  quoi les circonstances se chargeront de nous le faire comprendre, souvent avec plus d’impacts négatifs.
En cultivant sa propre nourriture et en adoptant un mode de vie omnivore a forte tendance végétarienne, nous pouvons couper considérablement dans des coûts  souvent cachés par les secteurs en apparence éloignés que sont le transport et l’usage de l’électricité venant d’un fournisseur. D’abord en réduisant nos  déplacements pour se procurer de la nourriture et ensuite en étant en mesure de se déconnecter du secteur en ce qui concerne l’électricité.

Comme nos ancêtres et les Amérindiens avant eux, pas besoin de frigo si ce que l’on mange n’a pas besoin d’être réfrigéré. Je vis depuis quelques années sans frigo  et produit par des panneaux solaires un minimum d’électricité pour l’éclairage et des outils que j’utilise surtout l’été.
Manger des fruits en saison et conserver des graines et des légumes dont les unes sous la forme déshydratée et les autres dans le caveau ou chambre froide pour  l’hiver.
Ce modèle, certains diront qu’il n’est pas possible d’être reproduit pour ceux qui vivent dans les villes et villages. Je crois que dans le deuxième cas, il est possible  d’en adopter une bonne partie.

Coopération


 
 
Les agglomérations rurales se sont développées, ont prospéré, par la coopération des gens entre eux et en groupe. Tous étaient alors dans le même bateau, en face  de défis de taille, ceux de construire un pays. Ils ont réussi là où plusieurs se sont découragés, sont devenus un peuple fort et fier. Pourquoi assistons-nous de nos  jours au démantèlement de nos coopératives, a la transformation de leurs vocations premières ? Les exigences du marché me direz vous ? C’est une des raisons,  l’autre étant l’individualisme croissant causé par ce qui parait être des services offerts par l’appareil gouvernemental et le secteur privé. Les services sociaux,  assurance ceci assurance cela qui ont pris la place de l’entraide entre voisins qui voyait le malheur de l’un se transformer en corvée où tous les voisins mettait  l’épaule à la roue pour reconstruire la maison ou la grange détruite par le feu. Avec l’individualisme, l’effritement des liens entre les gens et surtout l’efficacité de  l’.aide directe remplacée par des assurances qui tardent a payer les primes de dédommagement au point de nuire au lieu d’aider.  Nous parlons d’acheter local, mais  omettons de parler de l’aide locale, qui sous cette forme est la plus efficace. Il n’est pas question de faire une collecte de fonds, il est question de donner directement  ce que l’on peut pour soulager ceux dans le besoin. Ainsi, les sommes ne sont pas détournées a mauvais escient ou des incendies allumés pour toucher des primes.


 
Pour ne pas qu’il y ai d’abus, il ne faut que faire en sorte qu’il ne puisse y en avoir. Des liens directs entre les gens, où les préoccupations de base sont les mêmes et  où l’essentiel est privilégié, ne nourrit pas le superflu.
Dans nos campagnes le luxe n’existait pas, tout était utile et c’était la nature qui émerveillait, pour les uns par les couchers de soleil spectaculaire, pour les autres les  couleurs de la forêt d’automne. Des plaisirs simples, dont des soirées autour du feu où les plus habiles conteurs avaient le don de dépeindre des situations  extraordinaires dans l’imaginaire qui se trouvait alors nourrie pour un temps. L’avenir appartient à ceux qui savent se contenter de peu.


 


 
Nourrir à notre tour  la terre  nourricière avec ce qui lui convient pour qu'elle conserve sa fertilité.

 
Jardins communautaires

Dans le cadre d’un projet communautaire où plusieurs personnes mettent leurs ressources en commun, le conseil est de limiter ces mises en commun aux équipements et infrastructures qui serviront à tous. L’équipement collectif ne doit servir l’individu qu’au travers l’usage qui en est fait pour le groupe. Ainsi l’outil en commun, par exemple un séchoir, est utilisé pour toute les récoltes qui sont ensuite partagées entre les participants.
Pour le jardin communautaire, si des amendements sont requis, ils sont achetés en groupe et utilisés sur l’ensemble du terrain.
Il est aussi intéressant d’offrir aux participants des parcelles individuelles dans le grand jardin commun, qu’ils travailleront à leur rythme, ce qui évitera de compter sur les autres et qui clarifiera aussi le degré de notre implication. IL faut donc accepter les différences tout en les harmonisant avec le groupe.

La force du groupe c’est de disposer d’un pouvoir d’achat qui permet l’accès à des ressources qui deviennent alors abordables pour chacun. Les mouvements coopératifs se sont d’ailleurs servis de ce levier économique pour offrir des services. Mais comme nous le constatons tous, souvent la coopérative aura grandie au point d’être dispendieuse et nous faisons face à un point tournant quant à l’avenir de ces équipements avec la hausse des coûts d’opération et les revenus qui ne sont pas au rendez vous.
La solution, encore là c’est de réduire et localiser le modèle pour le rendre plus économique et efficace. Dans un premier temps, au lieu d’emplois permanents, des emplois saisonniers ou épisodiques pour ceux qui se chargent de recevoir les intrants achetés avec la collecte de groupe.
Ce qui est important ici c’est L’homogénéisation des préoccupations où les participants s’entendent d’avance sur le but visé par la coopération. Lorsque l’effort du groupe se concentre sur les valeurs fondamentales que sont les moyens de vivre simplement et surtout sainement, alors l’énergie sera canalisée au bon endroit.

Simplicité, frugalité et mode de vie


Une vision commune qui s’élabore autour de valeurs partagées par tous, c’est d’accepter d’adopter comme base un mode de vie soutenable. Ce qui l’est, et ce que  nous avons les moyens de soutenir sans avoir à emprunter de l’extérieur. Emprunts veut dire dettes et dettes signifie dépendances.  Pour être endettés, plusieurs se  sont tournés vers des solutions payantes au détriment de l’environnement et des autres. Grossir au point d’être l’obligé d’étrangers utilisateurs de méthodes  insensibles aux réalités du milieu, insoutenables pour la nature qui se pollue au point de ne plus fournir les éléments de base, comme l’eau pure. Une histoire mainte  fois répétée dans nos campagnes.
Si l’on analyse en profondeur le mode de vie moderne et les possibilités en apparence spectaculaires qu’il permet, nous en arrivons à constater que les gens ne sont ni  plus heureux, ni plus en santé qu’avant, alors qu’il n’y avait pas tous ces services. La simplicité dont nous faisons la promotion n’est pas seulement de moins  dépenser en adoptant des méthodes qui réduisent les coûts, il s’agit avant tout de réaliser que c’est la seule façon d’assurer un niveau de vie décent à nos enfants  pour l’avenir et de permettre aux pays sous-développés qui subissent des restrictions à cause de notre surconsommation d’atteindre un minimum vital.
Nous sommes tous frappés par l’ampleur qu’a prise la spéculation, surtout lors de l’épisode récent où les placements de plusieurs ont fondu comme neige au soleil,  faisant disparaître des milliers de milliards, dont des fonds de retraite de ceux qui avaient travaillé toute leur vie en vue d’un repos bien mérité. Rappelons nous ce  qu’un chef amérindien avait dit aux colons : Lorsque vous aurez coupé tous les arbres, tués tous les animaux et péchés tous les poissons, votre monnaie ne pourra  vous nourrir.
Il semble bien que cette prédiction soit à la veille de se réaliser pour certains et c’est pourquoi nous trouvons que cette initiative arrive à point en insistant sur une  valeur fondamentale, la fertilité de nos sols par des méthodes et une main-d'oeuvre locale et concernée.
Bien d’autres aspects doivent être abordés par ce rappel qu’avant nous des gens étaient heureux tout en étant raisonnables, et cela pourra l’être si de l’intérêt se fait  sentir localement.Une vision commune qui s’élabore autour de valeurs partagées par tous, c’est d’accepter d’adopter comme base un mode de vie soutenable. Ce qui l’est, et ce que  nous avons les moyens de soutenir sans avoir à emprunter de l’extérieur. Emprunts veut dire dettes et dettes signifie dépendances.  Pour être endettés, plusieurs se  sont tournés vers des solutions payantes au détriment de l’environnement et des autres. Grossir au point d’être l’obligé d’étrangers utilisateurs de méthodes  insensibles aux réalités du milieu, insoutenables pour la nature qui se pollue au point de ne plus fournir les éléments de base, comme l’eau pure. Une histoire mainte  fois répétée dans nos campagnes.

Bien d’autres aspects doivent être abordés par ce rappel qu’avant nous des gens étaient heureux tout en étant raisonnables, et cela pourra l’être si de l’intérêt se fait  sentir localement.


Fumier animal

 
Nous arrivons ici à un sujet sensible pour plusieurs. Il existe un certain dégoût face à cette ressource essentielle pour la fertilité des sols. Nous savons que dans la nature, les animaux laissent leurs excréments où l’envie leur prend de se soulager, ce qui en assure la dispersion. Dans le cas des élevages d’animaux et la concentration de ceux ci dans les enclos et étables, l’éleveur doit disperser par lui. même le fumier accumulé pour assurer la fertilisation des sols. La mécanisation est devenue la norme là où le nombre important d’animaux rend la tâche fastidieuse.

Pour ceux qui seront tentés d’utiliser le fumier venant d’animaux de la ferme, il est bon de s’assurer que les animaux ne prennent pas de médicaments, ceux ci peuvent se retrouver dans le compost puis le jardin. Pour ce qui est de la valeur des fumiers, celui des poules est riche en azote et trois poules valent une vache quant au pouvoir fertilisant Mis à part celui-ci, les autres fumiers se valent. Un fumier frais contient plus d’azote.  Et est propice à certaines cultures gourmande de ce composé, comme la courge, les tomates, le maïs. Pour éviter que le fumier perde de ses propriété, éviter que le compost soit sans protection face aux intempéries et d”ajouter de la paille ou copeaux de bois dur à la litière.


Fumain

 
Dans d’autres pays, la Chine des campagnes par exemple, le fumier humain est encore utilisé, ce qui pour nous est un sujet tabou. Pourtant nos ancêtre, pour plusieurs, utilisaient le contenu des bécosses sans vraiment faire de distinction entre ce fumier et celui des autres animaux.
Historiquement, les Aztèques ont conçus des cités où des latrines publiques étaient conçues pour ramasser les excréments humains dans des barques qui naviguaient par des canaux jusqu’aux jardins qui alimentaient les cités.

Le contexte était différend, particulièrement en ce qui concerne l’alimentation qui se rapprochait alors de ce que le mouvement biologique propose, des aliments non transformés, sans agents de conservation et de provenance locale. Une autre condition essentielle, l’absence de médicaments dans la diète de ceux qui espèrent utiliser cette ressource.  Un compostage dans les règles de l’art permet de faire disparaître les bactéries et microbes nuisibles.
Avant tout, cette utilisation doit être individuelle ou familiale, en ce que l’on est ainsi assuré de ce qui s’y retrouve. Même si l’usage du compost qui en résulte n’est pas utilisé dans certaines productions pour ceux que l’idée  que des légumes soient en contact direct avec, il peut être utilisés pour la fertilisation d’arbres fruitiers.

Si ce sujet est abordé, c’est d’abord pour faire réaliser les citoyens des municipalités rurales du gaspillage incroyable de ressources que le tout à l’égout encourage. Puisque nous parlons de rendre plus efficace notre rapport aux ressources en localisant ce qui peut l’être, le compostage des excréments humains est avec celui des restes de tables un geste qui peut et doit être accompli à la source par chaque citoyen. Pour ce faire, nous invitons les gens à rechercher sur internet l’information qui y est disponible et se faire une idée avec ce que d‘autres en disent.
Quant à nous, les suggestions suivantes pourront servir de base à une prise en charge de cet aspect.



La toilette à litière bio maîtrisée.

Ce concept est déjà populaire en Europe et plusieurs ont utilisé la méthode dans des bécosses extérieures. IL s’agit d’une chaudière d’une vingtaine de litres avec un siège de toilette sur le dessus avec au fond dix centimètres de copeaux de bois franc. Cette chaudière peut être à  l’intérieur d’un bâti en planches de bois avec une porte qui permet de sortir la chaudière lorsqu’elle est pleine.  À côté, un autre contenant avec de la ripe ou  copeau de bois franc qui sert a recouvrir les besoins après chaque usage de la toilette. Une poignée suffit habituellement. Il est conseillé d’avoir plus d’une  chaudière pour permettre de la remplacer immédiatement, lorsque pleine.  L’usage de copeaux de bois franc sec permet de réduire les odeurs par le pouvoir  absorbant et le fait qu’il s’agit de bois sans résine, accélère le compostage. En ce qui concerne l’urine, l’azote qu’elle contient, qui est volatil, est ainsi en partie  préservé.IL nous semble que logiquement, le gaspillage d’une telle ressource et les moyens onéreux mis en place pour en disposer sont en soi une justification à reconsidérer  les méthodes utilisées jusqu’ici. Surtout que la matière importante que sont les copeaux de bois franc peut être produite à partir de ressources locales étant un sous  produit du sciage des billots et du planage des planches. Certains pourront utiliser des feuilles mortes pourvu qu’elles soient sèches et déchiquetées.
L’avenir appartient à ceux qui sont en mesure de s’adapter et ces propositions se veulent porteuses d’une efficacité accrue dans la gestion de nos ressources. Les  boues septiques ou celles issues des bassins de décantation municipaux contiennent des ingrédients indigestes, car la gestion de ce qui se jette dans les égouts est  impossible à faire. Les études sont nombreuses et les résultats démontrent dans tous les cas la présence de produits chimiques toxiques, de métaux lourds et de trace  de médicaments dont des hormones qui influent négativement sur l’organisme des animaux.
Ceux qui épandent ces boues dans leurs champs font souvent sans le savoir plus de torts que de bien à L’environnement
Dans les faits plus les méthodes sont complexes et lointaines plus elles sont inefficaces et polluantes.
Pour en revenir aux copeaux, l’intégration des résidus de sciage pour un usage local tel que celui proposé ici permet de réintégrer au sol ce qui y  est puisé, ce qui  de toute évidence aidera au maintien de sa fertilité
Car c’est le mot clé, fertilité qui rime avec santé, deux aspects qui sont indissociables, mais que plusieurs ne relient pas ensemble. Nous savons que pour fonctionner  il faut se nourrir et pas seulement de nourriture transformée, mais surtout d’aliments frais et sains. Pourquoi ne pas appliquer ces principes au sol que nous utilisons. ?
En réalité, nous prenons sans redonner la qualité requise. Bien que l’agriculture industrielle est productive et en apparence performante, elle est aussi de plus en plus  onéreuse non seulement en terme de monnaie, mais surtout pour le sol qui  devient un support au lieu d’un collaborateur.
IL peut sembler fastidieux d’avoir à se charger de ces aspects et cette impression ne tient pas compte de conséquences lointaines, mais actuelles que notre  surconsommation provoque, dont les sites d’enfouissement qui demandent de plus en plus pour recevoir nos déchets.
La  responsabilisation individuelle permet un contrôle accru par la conséquence directe que le non-respect provoque. Si le compostage est effectué par chacun ou  par les familles et que cette ressource est ensuite utilisée dans son jardin, l’attention quant à ce qui y est mis devient l’assurance d’un compost sain. L’eau gérée   individuellement est aussi une autre avenue qu’il faudrait envisager en encourageant la récupération de l’eau de pluie en vue de réduire la demande en eau potable.
Pour ceux qui doutent de l’efficacité de ces propositions, nous croyons important de souligner une réalité que certains ont tendance à oublier, le poids de notre  influence en ce qui concerne l’aide gouvernementale.  Lorsque la situation économique se dégradera, les régions seront abandonnées pour privilégier les villes et la  concentration des citoyens qui s’y trouve. Le calcul est politique et cela ne tient pas compte de l’économie rurale. La question qu’il faut alors se poser est la  suivante, seront-nous en mesure d’y faire face avec les outils dont nous disposons.
La  technologie moderne semble en soi une bonne chose, mais elle ne peut être réparée et entretenue avec des ressources locales. IL faut dans ce cas, maintenir en  place des alternatives qui permettront de faire face à des situations où l’accès aux pièces ou accessoires de cette technologie désincarnée du milieu viendraient à  manquer.


 


 
Adopter un mode de vie frugal et sain dans un climat convivial

 
Réduire nos exigences
Toutes ces suggestions sont possibles en autant que nous soyons disposés à réduire nos exigences quant à ce que nous consommons. Plusieurs aspects sont superflus et ce seront les premiers secteurs qui seront retranchés. Certains sont en  avance sur d’autres dans ces domaines et il n’est pas question ici d’un concours mais bien de collaboration en vue de mettre en place un mode de vie réellement soutenable dans un milieu qui a le potentiel pour y arriver.
Cette réduction concerne la quantité et elle à pour résultat d’accroître la qualité de ce qui restera d’essentiel.
Les municipalité rurales ont contrairement aux villes cette capacité, en autant que les élus l’encourage. La proximité des ressources pour rendre la région plus autonome est ce qui rend possible ces alternatives. Comme vous l`aurez compris l’emphase est mise sur le local et la responsabilité individuelle par des mesures pour en encourager l’expression.  Si la possibilité de prendre en charge des aspects fondamentaux est encouragé, subventionné, l’enfant citoyen apprend finalement à marcher de lui-même.
Si j’utilise l’image de l’enfant c’est qu’il est subventionné, mais aussi et surtout encouragé à devenir autonome par ses parents. Ce modèle organique  à la base de la vie doit aussi, selon nous, être appliqué pour le rapport entre les élus et les citoyens.

La prise en charge de ce que sont les fondations de la vie par chacun est gage d’une communauté fertile.
La valeur des gens ne doit pas être basée sur des valeurs étrangère au milieu, comme l’économie dépendre d’importations et d’outils impossible à reproduire localement.  Si c’est le cas, cette dépendance est source d’angoisse et de précarité.

Comme mentionné plus haut certains d’entre nous ont depuis longtemps adoptés un mode de vie frugal sans pour autant être contraignant. Tout est une question de solidarité et d’appui de la part de nos semblables, de notre milieu.
Arriver à faire plus avec moins est ce qui a permis à nos ancêtres de construire un pays. Pourquoi en sommes nous à le déconstruire et à le vendre en pièce détachés à des étrangers ? C’est l’exportation de nos ressources locales qui se fait en sur exploitant nos terres.  Cette ponction est insoutenable pour l’environnement et cela des scientifiques éminents le souligne. D’un côté nous privilégions la science en encourageant nos enfants à l’étude et de l’autre nous bouchons les oreilles devant ce que les scientifiques disent concernant l’état précaire de l’environnement.
Vous les avez entendus dire que le mode de vie Canadien demanderait de deux à trois planète s’il était étendu à l’ensemble de l’Humanité. Pourtant nous continuons à exporter notre savoir faire dans les pays que nous considérons sous développés.

Nous avons un mode de vie insoutenable et pensons pouvoir donner des leçons ailleurs sur comment vivre.


 
 
 
 

 

Réduisons notre consommation sans attendre les mesures
coercitives et inefficaces d’un gouvernement en déroute parce que trop gros et éloigné des réalités de notre région.
 

La prévention est le meilleur des remèdes, sommes nous encore en mesure d’entendre ces paroles sages ?
Cette initiative se veut participative, en ce qu’elle espère s’enrichir des expériences de ceux qui désirent y collaborer.
Elle n’a pas la prétention de répondre à tout et est ouverte aux corrections et ajouts qui pourraient l’améliorer.


Contactez nous,  ecoagir@ecoagir.org