Je jardine bio, pour une vie simple et saine |
Nous sommes heureux de vous présenter ce petit livret qui se veut un compagnon de jardinage dans ce que nous espérons pouvoir devenir une nouvelle passion, le jardinage écologique. |
Le limon nourricier
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Nous proposons des variétés de fruits et légumes qui sont polyvalents et peu coûteuse à produire et des méthodes low tech utilisant des ressources locales. |
Malgré ce que plusieurs pensent, un retour en arrière est possible si la consommation est aussi réduite significativement. Le Québec rural du dix-neuvième siècle était dans plusieurs cas autosuffisants. Les fermes produisaient assez pour nourrir la maisonnée et dégageaient quelques surplus. Il a été constaté que l’avènement des machineries modernes est en grande partie responsable de l’avènement du cercle vicieux de l’endettement des entreprises agricoles, devant continuellement remplacer les machines pour être en mesure de produire suffisamment et ainsi vendre des productions avec profit. Mais ce n’est pas là la raison majeure de la perte d’autonomie des fermes Québécoises, c’est plutôt le fait d’avoir à produire pour les villes, au-delà des capacités naturelles des terres. Pour qu’elles restent productives face aux quantités désormais demandées, il faut ajouter à la terre qui est devenue dans la plupart des cas un simple support qui ne collabore plus sans ajouts d’engrais chimiques importés et dispendieux. La phrase trop de chefs pas assez d’Indiens image la réalité des villes par rapport aux terres exploitées pour les entretenir. Nous pourrions étendre l’analyse aux villages ruraux qui se sont considérablement urbanisés au point de se déconnecter de la nature qui les environne. |
Outils
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Pour les germinations, faire tremper puis germer prend au moins deux jours et jusqu’a une semaine pour certaines variétés. Pour ma part j’utiliser surtout le sarrasin, qui ne demande qu’un trempage d’une heure avant d’être égoutté et mis à germer. J’utilise pour cette étape, un pot Masson d’au moins un litre dont j’enlève la rondelle de métal dans le couvercle pour y mettre un treillis de plastique alimentaire. Un rac au dessus de l’évier dont le font est grillagé permet de mettre les pots sommairement égouttés à l’envers pour permettre que les semences ne soient qu’humectées. J’utilise pas mal de luzerne, source importante de magnésium, et je procède comme suit. Je laisse tremper une nuit, un demi-pouce de semences versées dans le fond du pot. Le lendemain j’égoutte et laisse reposer. Je remplis d’eau une fois par jour et égoutte, habituellement le matin. Le quatrième jour, je peux commencer à en consommer, mais au préalable aurai séparé les cosses des germes par un trempage dans un grand bol rempli d’eau.
Les fruits qui poussent bien, sont ceux qui sont déjà présents sur le terrain sans que l’homme intervienne. Pommiers sauvages, petites fraises des champs, framboises, bleuets, églantier, vignes sauvages etc . Nous avons dans nos jardins installé d’autres variétés pour lesquelles nous devons assurer des soins, car elles ne sont pas adaptées au climat. Dans cette veine, certaine variétés de fruits comme le raisin, les courges dont les melons et citrouilles, les framboises et fraises hybrides, les pruniers, pommier, poiriers. Toutes ces variétés peuvent être plantés en tenant compte de la zone dans laquelle l’on se trouve et de la variété qui y est la mieux adaptée. Dans tous les cas, il faut privilégier la polyvalence, ne pas planter de grandes quantité d’une seule variété pour être en mesure de pallier aux mauvaises saisons de l’une par la production de l’autre.
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Pour ce qui est des variétés de légumes dont je n’ai pas parlé, j’ai plutôt mis l’emphase sur ce que je considère une base suffisante pour être en mesure de s’alimenter. |
Les agglomérations rurales se sont développées, ont prospéré, par la coopération des gens entre eux et en groupe. Tous étaient alors dans le même bateau, en face de défis de taille, ceux de construire un pays. Ils ont réussi là où plusieurs se sont découragés, sont devenus un peuple fort et fier. Pourquoi assistons-nous de nos jours au démantèlement de nos coopératives, a la transformation de leurs vocations premières ? Les exigences du marché me direz vous ? C’est une des raisons, l’autre étant l’individualisme croissant causé par ce qui parait être des services offerts par l’appareil gouvernemental et le secteur privé. Les services sociaux, assurance ceci assurance cela qui ont pris la place de l’entraide entre voisins qui voyait le malheur de l’un se transformer en corvée où tous les voisins mettait l’épaule à la roue pour reconstruire la maison ou la grange détruite par le feu. Avec l’individualisme, l’effritement des liens entre les gens et surtout l’efficacité de l’.aide directe remplacée par des assurances qui tardent a payer les primes de dédommagement au point de nuire au lieu d’aider. Nous parlons d’acheter local, mais omettons de parler de l’aide locale, qui sous cette forme est la plus efficace. Il n’est pas question de faire une collecte de fonds, il est question de donner directement ce que l’on peut pour soulager ceux dans le besoin. Ainsi, les sommes ne sont pas détournées a mauvais escient ou des incendies allumés pour toucher des primes.
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Dans le cadre d’un projet communautaire où plusieurs personnes mettent leurs ressources en commun, le conseil est de limiter ces mises en commun aux équipements et infrastructures qui serviront à tous. L’équipement collectif ne doit servir l’individu qu’au travers l’usage qui en est fait pour le groupe. Ainsi l’outil en commun, par exemple un séchoir, est utilisé pour toute les récoltes qui sont ensuite partagées entre les participants. Une vision commune qui s’élabore autour de valeurs partagées par tous, c’est d’accepter d’adopter comme base un mode de vie soutenable. Ce qui l’est, et ce que nous avons les moyens de soutenir sans avoir à emprunter de l’extérieur. Emprunts veut dire dettes et dettes signifie dépendances. Pour être endettés, plusieurs se sont tournés vers des solutions payantes au détriment de l’environnement et des autres. Grossir au point d’être l’obligé d’étrangers utilisateurs de méthodes insensibles aux réalités du milieu, insoutenables pour la nature qui se pollue au point de ne plus fournir les éléments de base, comme l’eau pure. Une histoire mainte fois répétée dans nos campagnes.
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Ce concept est déjà populaire en Europe et plusieurs ont utilisé la méthode dans des bécosses extérieures. IL s’agit d’une chaudière d’une vingtaine de litres avec un siège de toilette sur le dessus avec au fond dix centimètres de copeaux de bois franc. Cette chaudière peut être à l’intérieur d’un bâti en planches de bois avec une porte qui permet de sortir la chaudière lorsqu’elle est pleine. À côté, un autre contenant avec de la ripe ou copeau de bois franc qui sert a recouvrir les besoins après chaque usage de la toilette. Une poignée suffit habituellement. Il est conseillé d’avoir plus d’une chaudière pour permettre de la remplacer immédiatement, lorsque pleine. L’usage de copeaux de bois franc sec permet de réduire les odeurs par le pouvoir absorbant et le fait qu’il s’agit de bois sans résine, accélère le compostage. En ce qui concerne l’urine, l’azote qu’elle contient, qui est volatil, est ainsi en partie préservé.IL nous semble que logiquement, le gaspillage d’une telle ressource et les moyens onéreux mis en place pour en disposer sont en soi une justification à reconsidérer les méthodes utilisées jusqu’ici. Surtout que la matière importante que sont les copeaux de bois franc peut être produite à partir de ressources locales étant un sous produit du sciage des billots et du planage des planches. Certains pourront utiliser des feuilles mortes pourvu qu’elles soient sèches et déchiquetées.
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Toutes ces suggestions sont possibles en autant que nous soyons disposés à réduire nos exigences quant à ce que nous consommons. Plusieurs aspects sont superflus et ce seront les premiers secteurs qui seront retranchés. Certains sont en avance sur d’autres dans ces domaines et il n’est pas question ici d’un concours mais bien de collaboration en vue de mettre en place un mode de vie réellement soutenable dans un milieu qui a le potentiel pour y arriver.
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