La spéculation immobilière
Le secteur qui me préoccupe le plus étant le prix des terres, puisque selon moi l’habitation doit être en rapport avec les ressources alimentaires, pour en réduire le coût énergétique. IL est en effet logique que la production alimentaire  est moins chère lorsque produite a proximité, surtout si les engrais le sont aussi. L’accès aux ressources qui permettent une certaine autosuffisance est donc la condition première avant de s’établir, l’eau et sa qualité arrivant en tête de liste avec la qualité du sol.

Lorsque nous avons en 1980, un groupe de jeunes gens, achetée la terre où nous sommes toujours, le prix de vente était de vingt mille dollars pour 166 acres. Déjà une spéculation avait eue lieu entre 1972 et 1980 car ceux qui l’avait acquise avait déboursé autour de six milles dollars.
En 2010, une terre de cent acres sans bâtiments se vendait à proximité à $150,000.. Pour faire un calcul simple, la terre qui en 1972 se vendait $36. L’acre, se vend aujourd’hui de  $1500 a $2000.  Un entrepreneur en construction de mes connaissances racontait comment il était désormais difficile de trouver des terrains pour construire des maisons à des prix abordables. Comme pour d’autres domaines les petits terrains sont très chers, comparés aux grands terrains. Ainsi, l’acre qui se vend 1500 à 2000 $  pour cent acres se détaille à 20,000 $ pour moins d’un acre dans les zones décrétées constructibles par les municipalités rurales. S’ajoute à ce coût d’achat toutes sortes d’obligations légales qui ajoutent à la facture, obligeant le citoyen a passer par des professionnels s’il veut accéder à la “propriété”.  La mise entre guillemets du mot propriété est pour souligner le paradoxe qu’est l’asservissement du peuple à la finance, les mesures obligatoires qui transforme un homme libre en homme endetté pour des décennies , devant accepter de travailler contre ses valeurs pour rembourser des dettes qui ne cessent de s’accumuler.  IL accepte n’importe quel travail du moment que le salaire soit assez élevé pour payer ses mensualités. C’est ainsi que la nature est abusée et que l’homme scie la branche sur laquelle il est assis.

J’ai fait une recherche sur la fertilité des sols en nouvelle France et découvert que les terres produisait de 25 à 40 minots de blé à l’acre au début de la colonie et seulement 9 minots au dix neuvième siècle. . Le même constat peut être fait en ce qui concerne le diamètre des arbres, au début des arbres immenses et maintenant des chicots. La productivité actuelle de l’agriculture comme de la foresterie est directement liée à l’usage du pétrole et de la technologie. J’ai souligné le caractère précaire de ces moyens en disant qu’ils sont hors de notre contrôle individuel, qu’ils sont le fait d’infrastructures gigantesques au talon d’Achille.

Plusieurs ont baissés les bras devant ces constats, disant que la seule solution est de développer encore plus la technologie et pour se faire étudier encore plus longtemps pour devenir des spécialistes qui découvriront des moyens de faire plus avec moins, de divertir encore plus de ressources de leurs usages naturels pour les transformer en de nouveaux moyens de subsistance.
Au lieu de nourrir les gens, les productions servent à remplacer le pétrole dans les voitures ou de moulée pour les animaux de compagnie.

Pour ma part, je crois comme d’autres qu’il faut faire des choix quant à l’usage que l’on fait des ressources, les consacrer aux besoins fondamentaux. Nous avons ici la cause de la spéculation, c’est d’avoir acceptés de faux besoins, qui pour être comblés ont précipités l’usage des ressources par une diversion de ces dernières pour les alimenter. Ce n’et pas tout car le marché artificiel qui est né de ces faux besoins s’est mis à grandir au point où il a fait des petits, il a lui même créé encore plus de besoins en haussant artificiellement les prix. Faire croire au peuple qu’ une habitation a de la valeur par son apparence et non plus par sa situation dans une lieu fertile, c’est un changement majeur quant aux valeurs traditionnelles. De tout temps les hommes se sont installés là où des ressources alimentaires suffisantes se trouvaient. De nos jours ils s’installent dans des endroits stériles et infertiles, souvent toxiques, et trouvent normal que les aliments soient importés d’une moyenne de cinq milles kilomètres.

La solution proposée est de réunir ce qui est divisé, rétablir la solidarité en délaissant l’individualisme. Pour ce faire consacrer les moyens dont l’on dispose pour acheter des terres du domaine privé pour les joindre à la fondation Libérons la Terre. Pour ceux qui s’installeront au sein de la fondation, accepter une mode de vie frugal en accord avec les ressources disponibles. Cette condition n’est pas facile voir impossible pour ceux qui sont ancrés dans des habitudes de surconsommation depuis longtemps. Si je me fie à ma propre expérience, je ne crois pas que je serais capable maintenant de faire ce que j’ai fait dans ma jeunesse. Cette jeunesse étant malléable et adaptable est celle qui pourra joindre le projet et le faire grandir.

A ceux qui me qualifient de rêveur et d’illuminé je dis qu’ils ont raison et ajoute que c’est dans un premier temps le seul moyen de provoquer un changement. Viendront ensuite les explications logiques et rationnelles pour les satisfaire dans leurs questionnements.

Un appel est donc lancé vers ceux qui ont des moyens financier pour qu’ils les mettent au service de ce projet d’acquisition de terres. Ceux qui ont été privilégiés et qui veulent redonner aux jeunes pour qu’eux aussi aient accès à des ressources.
 
 

Pour avoir été trop loin il faut maintenant accepter que le retour sera long. Qui donc est prêt à l’accepter ?
 

Spéculation

La spéculation, c’est de projeter dans le futur une prévision de rendement à partir de données virtuelle. Dans le dictionnaire, il est dit , spéculer sur la cupidité des hommes, comme exemple.
Nous sommes témoins des projections qu’on faites les gestionnaires de portefeuilles pour le compte de fonds de retraites avides de rendements. Ces prévisions étaient toutes appuyées par de savants calculs échafaudés par des actuaires sur des projections à moyen et long terme. Là ou le bât blesse, c’est l’avidité de ces gestionnaires pour des profits rapides et faciles, ce qui les a fait étirer la sauce jusqu’a ce que des produits financiers soient tellement dilués qu’ils n’avaient plus aucune valeur. Devant une baisse soudaine et imprévue des conditions économique, le château de carte s’est écroulé. IL existe ainsi à travers le monde  de ces papiers commerciaux, pour plusieurs fois la valeur réelle des actifs  sur lesquelles leur valeur est basé, tous des titres spéculatif à la sauce diluée.
Si je fait mention de cet aspect de la spéculation, c’est pour introduire des réalités plus locales de ce problème, en lien avec mon rapport à l’environnement et de celui envers moi-même.
Je reprends mon leitmotiv, le citoyen est à l’image de son gouvernement pour dire que ce que je constate chez ces gestionnaires prend sa source en moi-même, que je suis dans mes actions un spéculateur.  Je regarde mes besoins de base et ensuite jette un regard sur le superflus, puis me demande si je ne suis pas aussi avide de rendements que ces courtiers en valeurs, qui pour plus de dividendes ont élaborés des montages financiers illusoires.
Vous me direz, avec raison, que nous sommes à la merci de ces gens en ce qui concerne les finances et je vous répondrai que nous ne pouvons gérer ce qui ne nous appartient pas en propre.
Je parle de la monnaie et me demande si certains d’entre vous se sont questionnés quant à sa réelle valeur. Je reviens au chef indien qui disait que lorsque nous auront tout détruit de la nature, nous ne pourrons nous alimenter de cette monnaie. C’est au nom de l’argent que nous sommes devenus dépendants des banques en délaissant un mode de vie autosuffisant pour être en mesure de produire des spécialités payantes. Plusieurs dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage se réveillent sur le tard pour se rendre compte qu’il s’agissait d’un piège.
L’appât est toujours le même, spectaculaire comme le feu de paille. Les premiers colonisateurs à débarquer sur le continent ont fait miroiter des apparences aux amérindiens pour les faire tomber dans le panneau. Depuis plus de quinze mille ans ils vivaient sans abuser significativement d’une nature qu’ils respectait, alors que nous avons réussi à détruire l’essentiel des ressources en quelques siècles.  Je sais pour l’avoir constaté, que ces faits sont balayés sous le tapis par la majorité de mes proches et que le tourbillon de la vie moderne dont la vitesse est une caractéristique ne permet pas de s’arrêter pour constater qu’il s’agit d’une spéculation sans avenir. C’est pourquoi je me suis posé la question directe, de ce que je laisserai à mes enfants après mon départ.
Lorsque je lis les journaux ou écoute la radio, je me rend compte que l’argent est placé en avant des autres considérations, que la première question posée est souvent combien ça paye au lieu de est ce que je travaille dans un domaine réellement utile pour l’ensemble de la vie.
De promouvoir ainsi l’argent, sert toute une série d’intermédiaires qui dans les faits ne travaillent pas pour la vie, mais bien pour la mort. IL n’est pas question de juger, mais  de constater la situation actuelle et de séparer l’essentiel du superflus.
Une société sans monnaie et elle possible ? Oui et il en existe déjà dans de nombreuses régions a travers le monde.  Comment est ce possible ? En se contentant de l’essentiel et en faisant du troc localement avec le moins d’intermédiaires possible, de main à main.

Je réalise d’abord que mes besoins sont pour plusieurs dans le superflus et que c’est la raison de l’usage que je fait de la monnaie. Puis je regarde en arrière et constate que mes ancêtres vivaient avec un fraction de ce que je consomme tout en étant heureux et surtout productif. Les grandes familles qu’ils réussissaient à faire vivre, alors que j’ai de la difficulté avec un ou deux enfants.
Mais encore plus actuel comme situation, les peuples du tiers monde qui vivaient harmonieusement avant que les colonisateurs prennent possession de leurs terres par la force de leur technologie. Ces avantages n’en étaient pas, puisqu’ils sont responsable de l’épuisement accéléré des ressources vitales. Sans la chimie agricole, la plupart des entreprises ne pourraient produire les quantités nécessaire `pour nourrir les villes. C’est un talon d’Achille que peu d’entre nous voit.  Le sol est fertile tant que la récolte n’est pas excessive par rapport à sa capacité de renouvellement.  Pour passer par dessus ce principe naturel, l”homme spéculateur aura remplacé le mécanisme naturel par l’artificiel qui dépend de conditions idéales, qui en face d’imprévus est sujet, comme le château de cartes, à s’écrouler. Même lorsque tout s’écroule la tendance est de le remettre sur pied en croyant qu’il n’existe pas d’alternatives.  Au lieu de considérer la source du problème, ma sur consommation, je n’entend que ceux qui me disent que je peux continuer comme avant, que des emprunts seront faits pour faire durer encore ce qui est insoutenable.

Encore un fois je me pince en me répétant que si je continue ainsi, je laisserai un désert à mes descendants. Pour me rassurer, j’abonde dans le sens de ceux qui disent qu’il n’y a de toute façon qu’une seule vie et qu’après moi le déluge. Je nie la notion de réincarnation mais appuie quand même l’idée du destin de ceux qui suivront en disant qu’ils ont ce qu’ils méritent.
Un  voyage en avion dans un pays lointain c’est dix ans d’utilisations moyenne d’une voiture en terme d’impact environnemental.  Pourtant ce secteur est en croissance, les gens voyagent sans se questionner sur les conséquences qui ne sont pas seulement le fait du trajet en avion, mais aussi et surtout les infrastructures misent en place dans les pays visités. La même chose peut être dite concernant l’usage de l’automobile pour le tourisme. J’ai appris dernièrement que l’argent versé pour les victimes du tsunami dévastateur en orient aura en fin du compte servi à des promoteurs pour ériger des infrastructures sur les bords de mer où vivaient autrefois des indigènes.
Le problème de la monnaie est structurel, elle ne peut servir les gens elle doit avant tout rendre des compte aux intermédiaires. Le calcul est avant tout économique, les investissements doivent servir a perpétuer son usage, ce qui est en contradiction avec la vie qui est alors reléguée au second rang.
Ces explications sont simples, il me faut donc revenir à la source pour être en mesure de boire de l’eau claire.
 
 

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