La vision fractale une lecture holistique de l'univers
Je me suis fait le promoteur de cette vision multidimensionnelle et holistique qui compare et relie ensemble le micro et le macrocosme, l’homme et son environnement.
Lorsque les différents niveaux sont observés, il devient clair qu’ils sont tous affectés de la même manière par les mêmes comportements, ce n’est que l’amplitude qui change.

Cette idée de seuil d’Yvan Illitch, la constatation du résultat opposé qui est l’inefficacité de la technologie moderne alors que le but recherché est au contraire une efficacité accrue, n’est pas nouvelle. Dans un lointain passé la même constatation à été faite concernant certaines techniques d’exploitation de la nature par de sages observateurs.

La proposition de ces sages est de développer nos capacités intrinsèques jusqu’a atteindre un sommet avant toute intervention extérieure. Bien utiliser ce dont je dispose localement avant de chercher ailleurs.

Lorsque le constat d’inefficacité est établi en ce qui concerne le dépassement du seuil, c’est que les coûts d’utiliser la méthode ou l’outil dépasse les gains récoltés, que de continuer dans cette direction épuisera prématurément les ressources.

Que ce soit la guerre aux bactéries ou celles aux terroristes, les méthodes modernes, les antibiotiques ou les bombardements, causent de par les pertes civiles collatérales un sentiment d’injustice très fort qui entraîne la radicalisation d’éléments à prime abord pacifiques. A force d’être attaquées les bactéries développent des moyens de défense que les antibiotiques n’arrivent plus à percer et en quelque sorte se radicalisent.

Ces deux niveaux, l’individuel et le social ne sont pas que similaires, un lien existe et les relient ensemble dans une trame invisible à nos sens ordinaires mais bien réelle.

Lorsque le phénomène de l’exclusion est observé d’une façon globale, nous réalisons que même dans nos sociétés libres et démocratiques il est présent sous la forme d’une intolérance à la différence. Le délinquant est d’abord un exclu de sa propre famille ou de la société, qui cherche ensuite à se faire accepter par la violence ou par des comportements anticonformistes dans la société. Il devient alors un terrain fertile pour la radicalisation, se joint à des gangs de rues, des groupes criminels ou terroristes.

Si nous tournons notre regard vers nous même et cherchons comment nous excluons des parties pour en privilégier d’autres, nous pouvons alors relier ensemble les deux réalités.  IL est en effet évident que dans nos vies le plaisir et la jouissance sont privilégiés et que pour les mettre en avant d’autres fonctions sont reléguées en arrière, sont exclues.

Un des exemples les plus évident est la propreté excessive qui a comme conséquence la perte d’une partie de l’immunité qui est en première ligne et dans la nature assuré par la faune et la flore qui habite l’épiderme. A force d’être éradiqués ces êtres microscopiques se voient remplacés par des éléments invasifs tels les champignons et autres affections cutanés. Ce phénomène est observé dans le macrocosme et la pratique de la monoculture, qui est pratiquée en éradiquant la biodiversité ce qui ouvre la porte aux invasions de plantes ou insectes adventistes.

Dans les faits, cette recherche excessive du plaisir se transforme en son contraire, l’asepsie cutanée ainsi que le maquillage des odeurs corporelles fait que des couples se forment malgré l’incompatibilité génétique.

En revenant au niveau social nous pouvons relier la propreté exagérée à une culture homogénéisée qui ne tient pas compte des différences métaboliques entre des êtres venant d’environnements très différents. Pour compenser ces différences des compromis sont faits en ce qui concerne les besoins fondamentaux de chacune des personnes rassemblées ensemble malgré leurs différences.

La monoculture mentale se fait par une forme d’aseptie culturelle où les différences sont aplanies par l’adhésion de tous à une culture homogénéisée, le modèle urbain, l’environnement artificiel et instrumentalisé, une morale et une éthique désincarnée des réalités individuelles.

Subconscient et impulsivité

La science de la psycho analyse nous enseigne que des comportements programmés subconscients issus des conditionnements de la prime enfance resurgissent chez l’adulte malgré les règles sociales en cours, lorsque des déclencheurs émotionnels les invoquent.

Le proverbe chasser le naturel il revient au galop est le constat populaire de cette réalité

Dans le cas de l’immigré et malgré son esprit conscient, sa lecture d’une situation peut se teinter de ce conditionnement subconscient, lui faire voir une simple  difficulté comme étant une atteinte à sa vie, ce qui était le cas dans le milieu d'où il est issu. La réaction impulsive qui s’en suit est alors démesurée dans la situation en cours. Dans les faits c'est l'instinct et un réflexe qui agit, comme  le corps qui en contient plusieurs pour assurer son fonctionnement de base.

Prenons l’exemple de l’enfant élevé dans les conditions restrictives d’un quasi désert qui se retrouve adulte et après avoir immigré dans un pays d’abondance. Nous pourrions aussi renverser la situation en mettant en scène un homme issu d’une contrée d.’abondance qui se retrouve dans une désert. Puis faire le même exercice localement entre des gens venant d’une famille miséreuse qui se retrouvent dans un cercle de personnes riches et vice versa.

Dans tous ces cas extrêmes le résultat du déracinement apporte des conséquences évidentes de mal adaptation qui peuvent être facilement observables dans le règne végétal. Un plante de la forêt pluviale qui se retrouve au désert n’a pas les longues racines pour lui permettre de chercher l’eau nécessaire a son imposant feuillage et ce dernier accélère l’évaporation. Celle issue du désert n’a pas l’imposant feuillage pour lui permettre d’utiliser la lumière qui est moins présente que dans le désert  et a des racines trop longues pour l’abondance d’eau, ce qui accélère le pourrissement.

Le règne végétal contient fondamentalement les mêmes mécanismes qui sont présents chez l’homme, les différences quant à la mobilité et le champ d’action sont compensés par une efficacité accrue dans d’autres domaines.

Lorsqu’une comparaison est faite entre un être issu d’un milieu facile avec un autre venant d’un milieu difficile, le même constat peut être fait . les avantages de l’un et les désavantages de l’autre se trouvent inversement compensés par d’autres qualités ou défauts.

Le problème majeur  qui se retrouve chez la majorité des êtres issus de la richesse comme de la misère est la cicatrice subconsciente issue des conditions extrêmes vécues lors de la phase de conditionnement du subconscient durant le sept premières années de la vie.

Se connaître soi-même c’est de reconnaître sa blessure, la comprendre et cesser de la nourrir en adoptant des comportements qui viendront en atténuer l’expression. A dose minime un poison devient un remède.

La solution est dans tous les cas de chercher à rejoindre la terre du milieu par un voyage progressif mais persévérant. Ce qui est long à installer est long à défaire, les solutions rapides et faciles ne sont pas durables.
 

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